MAISON COQUELICOT

LA MAISON COQUELICOT EST UNE MAISON D’ACCUEIL D’URGENCE POUR FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES CONJUGALES ET LEUR(S) ENFANT(S).

La violence existe dans tous les milieux socio-économiques et les femmes en sont les principales victimes.
Généralement sans revenu personnel (sans emploi ou avec une faible intensité de travail), isolées socialement (sans recours aux droits sociaux), séparées de leur famille et de leurs proches, sous emprise hostile, en mauvaise santé physique et psychologique. Des sentiments confus de gêne, de honte, de culpabilité les amènent à cacher leurs souffrances. Leurs enfants sont victimes de maltraitance. (Il est en effet bien établi que la violence conjugale est une forme de maltraitance faite aux enfants). 

Le cycle de la violence conjugale alterne des périodes d’acmé au moment desquelles la femme est prête à partir, presque toujours dans l’URGENCE et des périodes d’apaisement (lunes de miel) au moment desquelles la femme veut croire à la résolution des problèmes. Ce ne sera plus le moment pour elle de partir. Inévitablement, après une accalmie plus ou moins longue (mais de moins en moins longue au fil du temps), le crescendo violent recommencera avec une augmentation des risques pour leur santé physique et psychologique parfois pour leur vie. Le moment du départ (de la fuite) fait très souvent suite à de nombreux signalements, appels à l’aide, échecs de séparation parfois durant des années.

Il ne faut pas confondre conflit de couple et violence conjugale.

Depuis plus de 30 ans, l’équipe du Planning Rochefort a été confrontée à des situations où l’écartement d’urgence s’imposait… il n’a jamais été possible d’y satisfaire faute de place. Il n’existe qu’un seul centre d’hébergement d’urgence en Wallonie (le V.I.F. à Mons qui propose 22 places d’accueil maximum).

Dès son l’arrivée, l’objectif sera d’aider la femme à trouver un hébergement sécurisé ultérieur, soit une solution privée (famille, amis), soit une maison d’accueil à longue durée. Les membres de l’équipe d’accompagnement entreprennent un projet individualisé (reprises de contacts avec les proches, démarches de recours aux droits sociaux, aides financières, RIS, chômage, mutuelle, allocations familiales, ouverture si nécessaire d’un compte bancaire…).

La femme sera également aidée à décoder l’emprise hostile dont elle est victime. Les enfants, déjà malmenés, seront déstabilisés par la séparation et l’arrivée dans un lieu inconnu. Une prise en charge par une psychomotricienne du planning familial est prévue.